« Christian Boltanski, un effacement du moi sur fond d’expérience pauvre »
Résumé
L’artiste français Christian Boltanski (1944-2021) est connu pour ses installations monumentales qui viennent questionner la dimension universelle de l’intime. Rassemblant des documents photographiques, épistolaires, administratifs et des objets usuels, ses œuvres travaillent l’archive e le vestige dès la fin des années 1960 pour faire le portrait en creux de sujets qui s’effacent. Dans les séries photographiques, la fonction référentielle se trouve suspendue : non légendées et anonymes, elles présentent des sujets génériques qui semblent si communs qu’ils activent en chacun ce que Boltanski nomme « la petite mémoire ». Cette sollicitation de la mémoire s’articule alors plus étroitement aux traumatismes du 20e siècle, ceux-là mêmes dont Walter Benjamin disait qu’ils nous avaient rendus plus pauvres en expériences communicable. Pour réfléchir à ces questions, la conférence se propose de prendre appui sur des œuvres précises de Boltanski en les articulant à des oeuvres empruntées au champ littéraire (Michel Leiris, Georges Perec...).
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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