Le paysage constitue, au moins potentiellement, une entrée particulière, et irremplaçable, dans les questions que le changement environnemental global pose à nos sociétés. Cela, notamment, parce que tous les paysages nous mettent en présence immédiate, sensible, de la complexité socio-écosystèmique de nos environnements. Pourtant, la "voie" du paysage n'apparaît pas — ou plus — aujourd'hui se dessiner clairement, ni dans le domaine de la recherche scientifique, ni dans celui des politiques publiques et des pratiques du projet. Il apparaît ainsi nécessaire, sur la base d'une critique, en ce domaine, de nos manières de connaître et des visées de l'action, de (re)construire une épistémo-politique du paysage.