Beyond Racism ? The Constrasting Experience of Young Montrealers of Haïtian Origin
¿ Superar el racismo ? La experiencia contrastada de jóvenes montrealenses de origen haitiano
Dépasser le racisme ? L'expérience contrastée des jeunes Montréalais d'origine haïtienne
Résumé
What is the influence of racism in the construction of the social relations and identity of young Haïtians attending a multiethnic school in Montreal ? This article examines the processes through which a majority of these young Haïtians try to control the effects of racism through alliances with their white friends; it also explores the resistance of a significant number to the seduction of the school's cosmopolitanism, which they consider to be fragile and restricted to the limits of the school territory. The analysis shows that the reproduction or the decline of the effects of racism on the respondents'self-image, integration projects or social relations is related to contextual elements such as their family's social position and integration projects and the dynamics of social relations in school, in the neighbourhood and in the society at large. These analyses are part of a larger research on the social construction of interethnic relations and cultural identity among young of French-Quebecker, Italian, Haïtian and Vietnamese origins, within two multiethnic schools of Montreal. This article concerns the Haïtian respondants from one of those schools, where the French-Quebecker majority, surrounded by a myriad of minorities, represents 20 % of the school population, the second most important minority counting for less than 5 % of the school population.
Este artículo trata del lugar que ocupa el racismo en la construcción de las relaciones sociales y en la identidad de jóvenes haitianos que frecuentan una escuela cosmopolita de Montreal. El análisis pone de relieve los procesos por los cuáles un número significativo de esos jóvenes logra limitar los efectos del racismo a través de alianzas con sus amigos blancos ; así mismo pone de relieve la resistencia de un número significativo de esos jóvenes a la seducción que ejerce un cosmopolitismo que ellos consideran frágil y circunscrito a los límites de la escuela. De nuestros análisis se desprende que la permanencia o el declive de la influencia del racismo en su propia imagen, en los proyectos de inserción y de las relaciones sociales de los jóvenes no pueden comprederse sino es a partir de un contexto en donde sean considerados tanto los proyectos y la posición social de sus familias, como la dinámica de las relaciones sociales que viven en la escuela, en el barrio y en la sociedad global. Estos análisis se inscriben en el marco de une investigación más amplia sobre la construcción social de las relaciones interétnicas y de la identidad cultural de los jóvenes de origen quebequense-francés, italiano, haitiano y vietnamita en dos escuelas multiétnicas de Montréal. El artículo aquí publicado se centra en el grupo haitiano de una de estas escuelas en donde la mayoría quebequense francesa (20 %) esta rodeada de multiples minorías entre las cuáles la más importante no supera el 5 % de la población escolar.
Cet article porte sur la place du racisme dans la construction des relations sociales et de l'identité de jeunes Haïtiens fréquentant une école cosmopolite de Montréal. L'analyse met au jour les processus par lesquels bon nombre de ces jeunes en viennent peu à peu à circonscrire les effets du racisme par le biais d'alliances avec leurs amis blancs, de même que les résistances d'un nombre significatif de ces jeunes à la séduction d'un cosmopolitisme qu'ils estiment fragile et circonscrit aux limites de l'école. Il ressort de nos analyses que la constance ou le déclin de l'influence du racisme sur l'image de soi, les projets d'insertion et les relations sociales de ces jeunes ne peuvent se comprendre qu'à travers une mise en contexte où sont aussi bien considérés les projets et la position sociale de leur famille que la dynamique des relations sociales qu'ils vivent à l'école, dans le quartier et dans la société élargie. Ces analyses s'inscrivent dans le cadre d'une recherche plus vaste sur la construction sociale des relations interethniques et de l'identité culturelle de jeunes d'origine québécoise-française, italienne, haïtienne et vietnamienne (N = 555) dans deux écoles multiethniques de Montréal. L'article publié ici traite plus spécifiquement de la population haïtienne (N = 25) de l'une de ces écoles, où la majorité québécoise-française (20 % de la population scolaire) est entourée d'une myriade de minorités dont la plus importante ne dépasse pas 5 % de la population scolaire.
