From polarisation to socio-spatial fragmentation, process of urban change in London
De la polarisation à la fragmentation socio-spatiale, processus de recomposition urbaine à Londres
Résumé
Since the mid-1970s, and like all of Britain, London has undergone profound economic and social changes. The conjunction between, on the one hand, a phenomenon of both deindustrialization / financialization of its productive apparatus and, on the other hand, of the recurrence of social assistance, has led to a worsening of social inequalities within of the London population. In geographical terms, this has manifested itself in the implementation of a process of socio-spatial polarization that tends to widen the gap between wealth and poor neighborhoods. On the Metropolitan scale, this polarization reinforces the social divisions (east / west, center / periphery) of London space. But in the central and inner areas, the process is made confused by the uninterrupted gentrification process and the launch of local urban regeneration operations. For this purpose, an detailed analysis of those urban recomposition process in Tower Hamlets, a deprived East End borough, leads to relativize the relevance of the concept of socio-spatialpolarization at the local scale. The manifestations of the social requalification of impoverished central neighborhoods through a locally selective gentrification process, or through a postmodern urban regeneration policy, lead to what it is better to describe as a fragmentation of social space. . .
Depuis la seconde moitié des années 70, et à l'instar de l'ensemble de la Grande-Bretagne, Londres a subi de profondes mutations économiques et sociales. La conjonction entre, d'un côté, un double phénomène de désindustrialisation/financiarisation de son appareil productif et, de l'autre, un recul très prononcé du Welfare Sate, s'est traduite par une aggravation des inégalités sociales au sein de la population londonienne. En termes géographiques, celà s'est manifesté par la mise en oeuvre d'un processus de polarisation socio-spatiale qui tend à élargir le fossé entre quartiers riches et quartiers pauvres. Alors qu'à l'échelle métropolitaine, cette polarisation renforce les traditionnelles divisions sociales (est/ouest, et centre/périphérie) de l'espace londonien, dans les zones centrales et péricentrales, les modalités géographiques attendues de la croissance des inégalités sociales sont brouillées, à la fois par l'avancée ininterrompue du processus de gentrification et par le lancement d'opérations locales de régénération urbaine. A cet égard, une analyse détaillée de ces processus de recomposition urbaine à Tower Hamlets, un borough défavorisé de l'East End, conduit à relativiser la pertinence de la notion de polarisation socio-spatiale à l'échelle locale. Les manifestations de la requalification sociale des quartiers centraux paupérisés, nées, soit d'une gentrification sélective du tissu urbain, soit d'une politique de régénération urbaine d'inspiration post-moderne, aboutissent à ce qu'il conviendrait plus exactement de qualifier de fragmentation sociale de l'espace. . .
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